La jeunesse de Jean-Raoul Humpty (suite)
Jean-Raoul grandit dans l'inscouscience propre à la jeunesse, nourri de chewing-gum et de coca-cola par les infirmières qui se disputaient le bambin tant elles le trouvaient docile et doux de caractère.
Lorsque atterrissaient des avions-cargo chargés de blessés, les infirmières mettant la priorité à leur devoir, confiaient l'enfant aux mécaniciens du hangar d'a côté. Immédiatement, Jierach fut fasciné par l'huile noire et les pièces mécaniques dont elle dégoulinait.
Il avait à peine trois ans qu'il savait déjà monter et démonter n'importe quel moteur, que ses cylindres fussent en étoile, en ligne ou en quinconce.
A peine pubère et pour fuir l'épuisante sollicitude des infirmières, il s'échappa une nuit de sa chambre et se réfugia dans l'avion dont il venait de régler savamment l'avance à l'allumage dans l'après-midi.
Jiérach avait disparu. L'alerte fut donnée. On n'allait pas laisser un orphelin seul dans la nuit noire.
Après plusieurs heures infructueuses, on décida en baillant de suspendre les recherches jusqu'au matin.
Mais avant l'aube, le jeune fugueur, rampant sur le capot de l'avion, parvint jusquà l'hélice et s'accrochant à l'une des trois pales, il se lança dans le vide. Sa chute, entraîna la rotation de l'hélice sur un quart de tour et le moteur vombrit avant même que les pieds de Jean-Raoul ne touchent le sol. Après qu'il l'eut touché, il grimpa au poste de pilotage par l'escabeau qu'il avait prélablement installé.
Il était en bout de piste quand une seconde alerte fut donnée mais c'était trop tard. L'avion monta dans le ciel, traça un virage magnifique et revint vers la piste en perdant de l'altitude. Il en perdit trop et trop vite.
Ce fut le premier crash de Jean-Raoul Humpty.
Sermonné et mis au piquet toute la journée après lui avoir plâtré bras et jambe, il devint immédiatement célèbre dans la base tout entière.
Les infirmières le choyèrent plus encore.
à suivre